Notre nouveau maire s’aime tellement qu’il s’emporterait sur une île déserte. Pour s’en convaincre définitivement, il n’y a qu’à tourner les pages du Mag de Carignan qui vient de paraître.
Culte du chef. Pour son premier numéro, cette gazette place déjà la barre très haut. Au concours de « ma trombine partout », trois photos du maire aux trois premières pages, la couverture en prime ! Il eut été visiblement dommage de se priver d’une telle photogénie ! Et comme l’image ne suffisait visiblement pas, attardons nous sur l’article hagiographique consacré à notre nouvel édile. Revenons donc sur son portrait, tout en nuances et modestie, vous l’aurez compris…
« Homme de terrain, méticuleux et perfectionniste, (…) [étudiant] les dossiers dans les moindres détails », « Homme dynamique, avenant, qui prend le temps d’écouter les besoins et les demandes », « Tempérament d’entrepreneur », « Pragmatique et éloigné des excès de certains »… Autant de qualités en un seul homme, n’en jetez plus, prosternons nous !
Mais Frank MONTEIL n’est pas seulement le messie venu pour nous sauver. C’est aussi Hercule, Stakhanov réincarné. « En trois ans, il a tenu plus de 100 réunions de la commission d’urbanisme et a finalisé à la fois une modification et une révision du PLU. Les spécialistes apprécieront ! ». [ndlr : les « spécialistes » pourront néanmoins rétorquer qu’il convient aussi de ne pas confondre quantité et qualité, surtout lorsqu’on est en passe de devenir le plus grand bétonneur de l’histoire carignanaise].
En lisant ces lignes, je ne peux m’empêcher de m’interroger sur l’identité de leur auteur, anonyme, comme toujours… Alors ? Acte d’onanisme visant à satisfaire un ego surdimensionné ou simple exercice de style rédigé par un dévot à la solde du chef ? Dans un cas comme dans l’autre, cela en dit long sur l’indécence, l’autosatisfaction et le melon de cette majorité qui pourtant se réduit à vue d’œil, prenant un peu plus de gîte jour après jour…
Une réflexion sur “L’ego Land”