Soir de conseil municipal à Carignan de Bordeaux. Un soir sans fin et toujours la même rengaine : économies à tous les étages, au mépris de la qualité du service rendu, des agents municipaux et du discernement de l’auditoire.
Au menu du soir, les sempiternelles délibérations techniques de l’adjoint aux finances. Suffisamment rébarbatives pour que personne ne moufte. Il est coutume de dire que l’intelligence est comparable à la confiture. Moins on en a, plus on l’étale. A Carignan, même pas, on préfère se taire pour ne pas passer pour un idiot. Sage décision car certains ont visiblement déjà mangé le pot.
Les mêmes trouvent d’ailleurs le moyen de contester l’intérêt de voter la fin de l’utilisation des produits phytosanitaires dans les collectivités. Et de s’essuyer allègrement au passage sur l’adjointe au développement durable qui porte l’action depuis des années. S’ensuivront des débats sur les charges induites par le choix d’une machine à désherber partagée entre quatre communes. Le Maire retournant sa veste à plusieurs reprises au cours de ces échanges. Misérable et triste.
Mais le cœur des discussions du soir s’articulera autour de deux délibérations : la mise à jour des contrats de travail des agents de l’Accueil péri-scolaire (APS) et la gestion de ce dernier par l’Union Française des Centres de Vacances (UFCV).
Mépris des agents, mépris des questions posées, mépris des enfants et de la question de la qualité du service rendu. S’il était des gens qui doutaient encore des motivations du maire, elles sont dorénavant limpides et revendiquées. Le départ de l’actuelle directrice sera l’occasion de faire des économies et jamais son remplacement n’a été envisagé.
Dans une logique strictement comptable, les clés du camion sont donc confiées à un prestataire extérieur. Sans débat, sans garanties ni arguments justifiant ce choix. Une première convention est passée sans mise en concurrence. Jusqu’à la fin de l’année nous dit-on, le temps d’un audit visant à la réorganisation de la structure. Pourtant les dés paraissent jetés. Juge et partie, l’UFCV sera reconduite. Comment pourrait-il en être autrement ?
Dans ce contexte, quel avenir pour les personnels ? Le maire tergiverse, veut passer à une autre question puis assène que ce sera au nouveau gestionnaire de gérer. Enfin, devant la pression d’élus d’opposition, il concède que des garanties seront prises dans la convention qui sera passée en juillet prochain (preuve, s’il en fallait une, que l’UFCV fera bien la rentrée 2017…).
Les agents doivent-ils être rassurés ? Je crains que non, pour au moins deux raisons. Tout d’abord, ce ne serait pas première fois que Jean JAMET se dédierait (logements sociaux derrière la salle de sport, devenir du bois de la Bohème, engagement de ne pas se représenter…). En outre, comment croire que l’Union Française des Centres de Vacances ne sera pas en position de force lorsqu’il s’agira de signer la convention l’engageant pour la rentrée 2017 ? A moins de deux mois de l’échéance, peut-on seulement imaginer la mairie refuser de ratifier le contrat, quelles qu’en soient les conditions ?
Pourrait-on enfin arrêter de nous prendre pour des idiots ? Plus que jamais, les promesses n’engagent que ceux qui les croient…
JP
» Je retourne ma veste toujours du bon côté » Fan de DUTRONC c’est tout ! Les économies à voir !!!! Entre les remplaçants qui remplacent les remplaçants, les contractuelles qui remplacent les contractuelles !!!!
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