« Pour tuer son chien on dit qu’il a la rage »… Principe vieux comme le monde, me direz-vous… Eh bien, le Club des Aînés du Petit Tourny vient à son tour d’en faire les frais.
Cette association regroupe près de 90 adhérents. Jeux de cartes, voyages et moments conviviaux où les aînés de la commune ont plaisir à se retrouver. Un vecteur essentiel du lien social sur Carignan à un âge où certains pourraient tomber dans l’isolement.
Hébergé depuis des années par la commune dans une maison située entre l’école primaire et l’école maternelle, le club devra déménager en juin 2017.
Pourquoi ? Parce-que ! Le Maire l’a décrété, qu’il en soit ainsi ! Brutalement, comme toujours, sans concertation comme à son habitude. Et pour cela, tous les arguments sont bons, même les mauvais où les plus stupides.
Sous couvert d’une réhabilitation irréaliste chiffrée à 300 000 euros, le local ne pourra plus accueillir de public. 300 000 euros ! Près du double de la valeur de cette maison ! Le Maire prend-il les aînés pour des idiots ? A moins qu’il ne soit resté aux anciens francs…
Jean JAMET se retranche derrière la réglementation sur la mise aux normes des établissements recevant du public (ERP) pour concrétiser ses desseins. Pratique ! Pourtant, cela ne le gênait pas lorsqu’il s’agissait d’organiser des manifestations d’ampleur dans l’ancienne salle des fêtes.
Mais au fait, quels sont ces desseins ? Un logement d’urgence serait en projet. Accueillir des familles carignanaises dans le besoin, pallier les accidents de la vie… L’idée est bonne de prime abord. Elle l’est tellement qu’elle ne figurait pas dans son programme électoral mais dans celui de la liste d’opposition « Carignan Passionnément ». Ceci étant, le choix du local interroge. Situé à l’interface des deux écoles, ce logement sera-t-il intégré dans le programme de réorganisation du groupe scolaire ? Dans quelle mesure ces deux destinations seront-elles compatibles ?
Quoi qu’il en soit, une chose est sûre. Comme d’autres associations avant eux, les aînés rejoindront bientôt l’Odyssée et ses galères. Mais ceci est une autre histoire sur laquelle je reviendrais bientôt…
Jérôme PASSICOS